jeudi 20 décembre 2007
A vos agendas!
lundi 10 décembre 2007
Souvenirs, souvenirs...
Une aprés-midi ludique avec la (re)découverte des jeux picards
jeudi 6 décembre 2007
Appel à temoins!
mercredi 7 novembre 2007
La tournée des amphorés (article paru le 9 octobre sur le site louvreuse.net)
Cette année j’ai loupé la soirée d’ouverture, avec l’arrivée en train en gare de Rue et l’accueil en fanfare et majorettes de la suite présidentielle. Loupé aussi le convoi de l’Amicale des Deuchistes, son tintamarre de klaxons trafiqués, ses couleurs bigarrées et ses pauses dégustation de bières ambrées et de gnoles croates, direction Quend. Pas de soirée biture à l’aquaclub non plus, l’accès étant dans tous les cas interdit aux Grolandais à jamais, pour cause de semi-noyade d’amphorette, de tête de cochon retrouvée dans le jacuzzi et que sais-je.
Non cette année c’était en XM avec Roger, deux heures de trajet tranquille, une petite pause dans une aire plutôt sympa cernée par les canards et les petits vieux qui te suivent partout dans les chiottes avec une serpillière, et on arrive en baie de Somme. Quend-Plage-les-Pins, petite station balnéaire avec ses plages à perte de vue, ses pins (ndlr : oué, Quend-Plage-les-Pins donc), ses maisons qui sentent les vacances et les moules, va se faire un peu aimer pendant trois jours dans une orgie de films fabuleux, d’animations grotesques et de chaleur humaine.
Le temps est magnifique, la Manche est clémente, et un énorme véhicule amphibie de l'armée sillonne la plage avec le président et son chambellan à sa proue. Un joyeux luron rasta croit bon de la jouer façon Tienanmen à quelques centimètres du machin qui doit faire 36 tonnes. Coupez, on la refait. Et oui, aussi bien que les sujets Grolandais sont écrits et répétés pour atteindre la perfection d'un France 3 régional, la couverture du festival par les équipes de l'émission n'échappe pas à de multiples prises. Comme au cinéma quoi.
Tout à coup, je me retrouve à bouffer des moules à la crème en buvant du rosé.
Promenade digestive sur la place du village qui vit l’euphorie, le président mais aussi Jackie Blangier et ses fans aimants amassant les gens tandis que Virginie, la touche féminine du pool de réas Grolandais, se plie à une interview de Michel Royer qui prépare un 90 minutes pour les quinze ans de Groland avec en arrière plan des jeux de quilles, tonneaux, balles en bois, et autres réjouissances.
Puis c'est le concert de Francis (Kuntz) Gazoil et Véro Sans Plomb ou un truc comme ça, dans un chapiteau, avec des chants lyriques enivrants tels que Tart' dans ta gueul' ou A quoi servent les communistes ?, suivi du set des producteurs de porc, avec des reprises des Clash par notre président lui-même, poussant des cris d'animal avec les majeurs bien en évidence. Je sais que le film sur Joe Strummer va suivre ce défouloir des équipes Grolandaises à la gloire du Punk avec un gros P mais pourtant je commets l'impensable :
Ereinté par une courte nuit, le trajet et l'air de la mer, je décide de me rendre dans le cinémobile gonflable voisin, pour y piquer un somme (ndlr : comme une grosse loutre quoi. Punk...).
mardi 30 octobre 2007
Soirée Groland

L’émission Groland fête ses 15 ans.
A cette occasion, Canal + a décidé de lui consacrer une soirée le 5 novembre à partir de 20h50.
Au programme de cette soirée grolandaise :
- La diffusion de « Groland Land », un film de 90 minutes de Michel Royer, réalisateur avec Karl Zéro de « Dans la peau de Jacques Chirac » qui retrace l’épopée de cette bande de potes déconneurs et « mal politiquement » corrects.
- A 22h20, diffusion du « Gromadaire » spécial Festival de Quend qui rendra compte des trois jours de cinéma pointu, d’ambiance picarde iodée et des plateaux de moules-frites-bière Grolandaise.
- Enfin, vers 23h30, la soirée se terminera par la diffusion d’ « Avida » de Benoît Delépine et Gustave Kervern.

lundi 15 octobre 2007
Revue de presse (Part 4)
Brève parue dans le Courrier Picard du 12 octobre 2007

Deux poids, deux bitures !
De nombreux incidents ont émaillé la Nuit Blanche, à Amiens, dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Une soirée d’autant plus animée qu’elle coïncidait avec la victoire des Bleus contre le Blacks. En comparaison, le festival de Quend du film Grolandais, surtout marqué par l’état un peu trop aviné de certains festivaliers, ressemble à un bal musette. On se souvient, pourtant, que les gendarmes, dans leur rapport, avaient qualifié l’événement de « beuverie infâme » et demandé son interdiction. On comprendrait mal que la nuit amiénoise, bien plus violente, ne subisse le même traitement. A moins que la beuverie ne soit moins infâme lorsqu’elle entre dans le cadre de la célébration d’un événement sportif. Deux poids, deux bitures !
Parole d'un lecteur (en l'occurrence un arbalétrier) parue dans le Courrier Picard du 15 octobre
Un rapport de gendarmerie (notre édition du 29 septembre) et des témoignages divers font état d’un festival grolandais particulièrement arrosé.
Pierre Courtois de Saint-Quentin (Aisne) est secrétaire des sociétés d’arbalétriers qui étaient invitées à prendre part à cette fête. Pour lui, la manifestation s’est déroulée normalement, sans excès.
« Le dimanche 23 septembre, à l’invitation des organisateurs du troisième festival de Quend, les sociétés d’arbalétriers de Montbrehain, Joncourt et Brancourt-le-Grand ont été conviées à effectuer une démonstration de tir à l’arbalète ancienne en présence des protagonistes de l’émission de Canal + et d’un public très nombreux et très chaleureux. A notre arrivée, prise en charge pour nous inviter à prendre une petite collation. Le midi, dîner très copieux sous chapiteau (…). Il y avait énormément de monde à Quend, il faisait beau et il régnait une ambiance bon enfant. Nous avons assisté, entre autres au grand concert donné sur la place, noire de monde, et on voyait bien que toutes les personnes présentes étaient enchantées de cette manifestation ; j’ai vu beaucoup de gendarmes qui plaisantaient avec les spectateurs, sympas, sympas ! Le soir en quittant les organisateurs, tous les participants (nous étions une quarantaine) avons émi le souhait de revenir encore plus nombreux lors de la quatrième édition du festival. En voyant la première page du Courrier Picard : « Quend la fête à la biture », je me suis demandé s’il s’agissait bien de la même manifestation. Le fait que Quend soit à la Une des journaux et de la télé doit susciter, je pense, une certaine jalousie, y compris des voisins très proches, mais de là à démolir une manifestation à ce point ! Je ne parle que du dimanche, mais pouvez-vous me citer une fête où il n’y ait pas d’individus, souvent en bandes organisées, qui viennent volontairement créer des incidents ? En ce qui nous concerne, non seulement nous n’avons pas vu de personnes saoules, mais nous renouvelons nos encouragements aux organisateurs et sommes prêts à revenir encore plus nombreux pour le quatrième festival. »
vendredi 12 octobre 2007
Un petit dernier pour la route…

« Night clubbing » se veut tendance : il était donc bien vu de hurler avec les loups sans même avoir vu l’essentiel. Il est vrai que « Pina Colada », çà le fait mieux « qu’une bière, patron ! ».
Dommage pour vous : Quend 4 aura bien lieu! Vous avez un an pour réviser votre leçon de morale à trois balles !
Le Festival
jeudi 11 octobre 2007
Groland et la liberté d'expression

La révélation d’une note de gendarmerie ramenant le troisième festival du film grolandais à Quend-Plage à une « beuverie infâme » (Courrier Picard du 29 septembre) continue de provoquer des ondes de choc. Et ce, alors que l’avis général, cette troisième édition a été plus sereine et maitrisée que la précédente (où, il est vrai, on ignorait la teneur du rapport de gendarmerie).
L’information a même eu droit à un long traitement dans l’émission de Jean-Marc Morandini sur Europe 1 (le 1er octobre) et sur le blog de l’animateur. Hier, encore, c’était au tour de Aujourd’hui en France de s’interroger pour savoir s’il y aurait une « troisième édition » du festival à Quend (…quinze jours après ladite 3ème édition !), notant que de « nombreuses voix s’élèvent contre la manifestation ». Mais d’autres voix élèvent le ton en faveur de la manifestation.
Les organisateurs, déjà, qui rappellent que « tous les festivals de France sont confrontés aux mêmes problèmes que Quend : l’alcool, le drogue, la présence de publics marginaux » jusqu’à la Nuit blanche d’Amiens tout récemment. Et qui notent que les divers invités présents cette année (Yolande Moreau, Jackie Berroyer, Robin Renucci, Lio, Delphine Gleize, etc.), « n’ont pas eu le sentiment d’être des alibis pour justifier une « beuverie infâme ». Pas plus que la majeure partie des 20 000 participants de ce 3ème festival de Quend. »
Le festival bénéficie aussi du ferme soutien de Conseil régional de Picardie, qui place le débat sur le terrain de la politique culturelle.
« Le choix de la démocratie »
« Ce rendez-vous humoristique musical et cinématographique de haute qualité » est « un grand moment de démocratie par le rire qui permet à des films à petit budget, intelligents et décalés d’être présentés devant un large public, dans un contexte de formatage croissant de l’offre cinématographique et télévisuelle », affirme la Région dans un long texte sur son site Internet. « Pour ses raisons, nous le défendons et nous le défendrons ».
Contestant l’analyse de la gendarmerie « caricaturale, voire insultante pour les festivaliers », trouvant « scandaleux de voir la responsabilité des organisateurs mis en cause pour des événements n’ayant pas lieu dans le cadre des manifestations du festival officiel », l’exécutif régional estime que « vouloir des manifestations culturelles parfaitement policées, sans un mot plus haut que l’autre, c’est nier ce qui fait la richesse de notre culture » c’est-à-dire « un esprit festif et décalé vecteur d’imagination et de liberté ». La Région se demande aussi si, à travers le festival, ce n’est pas l’émission Bienvenue au Groland qui est visée, pour « dans un contexte de soumission croissante des médias à de grands groupes financiers ou au gouvernement ». Quoi qu’il en soit, « les valeurs humanistes et républicaines qui sont les nôtres ne sauraient en tout cas tolérer cette accumulation de mauvaise foi, nous restons plus que jamais vigilants et prêts à défendre de toutes nos forces la liberté d’expression et de création. »
Remerciements
A toutes ces personnes, nous tenons à dire combien nous avons été touchés et nous souhaitons leur dire merci.
Merci à vous tous.
On va se battre et à Quend 4 on aura la patate !
L’Equipe du Festival
mercredi 10 octobre 2007
Réaction d'un festivalier
Et si on parlait de cinéma (enfin!)
A tout seigneur… « NOUS, LES VIVANTS » (Du levande) du suédois Roy Andersson, Grand Prix du 3ème Festival de Quend du Film Grolandais sortira sur nos écrans le 21 novembre prochain. Une formule pompeuse pour dire qu’il y aura entre 1 et 800 copies du film dans les cinémas de France et de Navarre à cette date (soyons plus modeste…de 30 à 50 copies seraient plus conforme à l’impitoyable loi du marché !). Les Films du Losange (excellente maison de distribution qui s’honore de défendre des films sur leurs qualités artistiques et non sur leurs résultats en dollars au box office US : suivez mon regard…), assureront la sortie de ce film.
Le Prix Spécial du Jury, « J’AI TOUJOURS REVE D’ETRE UN GANGSTER » de Samuel Benchetrit attendra, lui, le 16 janvier prochain pour être à l’affiche. C’est MARS DISTRIBUTION qui s’y colle pour assurer la sortie du deuxième long métrage du réalisateur (après JANIS et JOHN).
mardi 9 octobre 2007
Revue de presse (Part 3)
Un article paru sur le site Imedias.biz le 29 septembre 2007
Groland 3 : on était là !
par Alexandre Mancer

Dredi 21, Sadi 22 et Gromanche 23 s’est déroulé le Festival du film Grolandais à Quend. Troisième édition d’un festival qui gagne à être connu.

Crédit photo: Anaïs Garnotel-Imedias
Le reportage officiel sur le 3ème Festival de Quend
Le mot du Président Salengro
lundi 8 octobre 2007
Coup de gueule
-Que Jean-Marc Morandini le reprenne à l'antenne d'Europe 1, usant de pure délation sans l'ombre d'une vérification. Retour au bon temps de Vichy ?
En ce qui me concerne, je retiendrai les 31 films présentés (sans parler de la centaine de courts métrages professionnels ou amateurs), les vingt réalisateurs qui avaient fait le déplacement, et l'Amphore d'Or remise à Roy Andersson, et ce après la découverte de Borat l'année dernière et des Yes Men l'année précédente.
samedi 6 octobre 2007
Revue de presse (Part 2)
Près de 20 000 fans de l’émission culte de Canal + se sont retrouvés dans la Somme. Pour le Festival du film grolandais, devenu la grand-messe bien réelle d’une loufoque communauté.

Dans la nuit picarde, perché sur un char, les bras levés, les oreilles face à la route, le président, Christophe Salengro, bénit la foule en extase. Autour de lui, les invectives crépitent comme des fusées de feu d’artifice. « A poil ! », « Qui ne saute pas n’est pas grolandais ! ». A la hauteur de la pizzeria Napoli, qui est à l’avenue Gaston-Vasseur ce que le Fouquet’s est aux Champs-Elysées, une grand-mère salue la procession présidentielle : »Il est encore plus moche qu’à la télé, le type ! » En cette soirée du 21 septembre, le 3ème Festival du film grolandais s’ébroue dans une ambiance de carnaval. C’est à ce genre de fleuron culturel qu’on voit comme un pays est grand.
Quend-Plage-les-Pins (Somme), ses 300 habitants, ses moules-frites et ses 25 bistrots. C’est donc ici que les affreux jojos de Groland ont choisi de planter leur chapiteau pour un vrai festival de cinéma, avec un vrai jury et des fans de tout acabit. Groland, l’émission culte de Canal+, la principauté virtuelle dont la vie est scandée par une parodie de journal télévisé et des reportages à l’esthétique hors d’âge. Groland, dont les totems sont Moustic, alias Christian Bordes, le présentateur, Michael Kael, alias Benoît Delépine, le reporter sans foi ni loi, et Christophe Salengro, le premier des grolandais, le seul à avoir le droit de vote.
Un bras d’honneur à la face de l’establishment
Tous les samedis, la grand-messe, qui fête cette année son 15ème anniversaire, rassemble plus de 1 million de fidèles. Plus que des téléspectateurs : une véritable communauté qui arbore l’autocollant GRD au cul de la voiture – 100 000 en circulation – et prend sur ses vacances pour assister à un festival improbable au fin fond de la baie de Somme.
Thierry et Christiane Maintenay, la soixantaine enjouée, ont voyagé depuis Angers pour approcher leurs idoles. Ce tailleur de pierre dit que, dans sa vie, il n’a voté qu’une seule fois à droite : « En 1981, pour Mitterrand. » Dans le désert des utopies, Groland est son « oasis de liberté ». Ici, pendant trois jours, au milieu de 20 000 compatriotes plus ou moins concernés par le cinéma, il traque l’autographe du président Salengro, sourit aux bonnes blagues des héritiers du Professeur Choron. Pour son anniversaire, son fils lui a offert le passeport de la principauté : 15 000 Français partagent avec lui le sésame. Des réfugiés politiques, ou presque. Delépine : « C’est incroyable, le nombre de gens qui, dans la rue, nous disent merci ! Parfois, on dirait qu’à travers nous ils existent un peu plus. » Tout se passe comme si Groland, son peuple de losers qui carburent à la bière, ses figurants aux trognes incroyables, les vengeaient de l’arrogance des puissants, à commencer par celle des journalistes. Une émission qui se dresse comme un bras d’honneur à la face de l’establishment. « Groland est un pays où tout est permis, à condition de pouvoir en rire », assure Delépine.
Deux jours plus tôt, Moustic enregistrait l’édition hebdomadaire de Bienvenue au Groland dans les studios de La Plaine-Saint-Denis, le temple de la télé en conserve, une ville dans la ville qu’il nomme aussi « Cacacittà ». Perdue dans ce dédale de hangars, une famille l’a accosté, croyant s’adresser au gardien du parking : « L’émission de Benjamin Castaldi, c’est par où ? » Il a étouffé son rire de sale gamin. Les ors et les pompes du show-biz le laissent froid. Voici cinq ans qu’il s’est posé définitivement sur la côte basque, Benoît Delépine, lui, réside à Angoulême.

Les sketchs sont vulgaires, et alors ?
Depuis la rentrée, le décor du JT grolandais a été repeint en rose guimauve et le générique hargneux des Sex Pistols a été remplacé par la douce mélopée d’Aujourd’hui madame, talk-show destiné aux ménagères des années 1970 où l’on débattait invariablement de varices et de ménopause. « L’émission qu’on regardait l’après-midi quand on était malade », résume Moustic.
Cette accumulation de clins d’œil doucereux, ce goût soudain de la mièvrerie résultent de l’acharnement frontal et quasi militant des auteurs, l’an dernier, à l’encontre du candidat Sarkozy. « On avait perdu le sens du décalage et de la métaphore, reconnait l’homme-tronc de la principauté. Je ne parlais plus de Groland mais de la France. Tout cela était vain. Si on a inventé un pays , c’est pour s’en servir. » Aujourd’hui, Groland, ses oripeaux nunuches et sa musique de centre commercial, est redevenu Groland : une bombe à fragmentation dans un emballage de pochette-surprise.
A Quend-Plage, sous le regard ahuri des locaux, le week-end tire à sa fin. Demain la station balnéaire se rendormira jusqu’à l’été ; A la terrasse d’une librairie, Noël Godin, l’entarteur, dédicace son dernier opus. Fabien, un étudiant dunkerquois, lui tend son exemplaire d’Entartons, entartons les pompeux cornichons ! (trente ans de guérilla pâtissière). Puis il découvre, ému, le message du grand homme : « A Fabien, gloup, gloup »… « Un génie, ce type ! » lâche l’étudiant.
Prostré sur sa chaise, regard de hibou, l’entarteur est comme foudroyé par la révélation : et si son public était encore plus déjanté que lui ?
Sous le chapiteau qui sert de cantine aux festivaliers, la tablée des organisateurs évoque Vase de noces, une allégorie belge de Dominique Gaudry projetée hors compétition.
« C’est quoi l’histoire ? demande Delépine à son voisin.
- Un paysan qui tombe amoureux d’un cochon.
- Amoureux ?
- Oui, enfin, il baise avec une truie et ils ont des porcelets.
- Ok, je vois », conclut Delépine en rajustant ses lunettes fumées.
Les fondateurs de Groland n’ont pas de problèmes existentiels avec la vulgarité. A Canal+, la plupart des sketchs qu’ils reçoivent de la part de leurs fans se situent au-dessous de la ceinture. Ils s’en offusquent à peine. « On peut retourner le problème dans tous les sens, dit Moustic, mais « poil aux jambes », c’est quand même nettement moins marrant que « poil au cul »…
Cette fois-ci, on y est. Au-dessus des dunes, les mouettes dessinent, en un survol ondulant, les lettres d’un alphabet inconnu. Sur scène, le groupe Francis Gasoil achève son tour de chant par A quoi servent les communistes ?. Quatre gendarmes remontent la rue principale, la mine inquisitrice. Christophe Salengro pointe ses oreilles et un frisson court les échines tandis que l’Orchestre national de Groland fait vibrer les premières notes de l’hymne God save the President. Bientôt, la troisième édition du festival aura vécu. Et bien vécu. Inexplicablement, ce soir-là, les journaux télévisés vont passer à côté de l’information. Pas l’Express. Au terme d’une compétition de haute tenue, c’est le long-métrage suédois Toi qui es vivant qui a remporté l’amphore d’or du meilleur film grolandais. Poil au nez ?
Henri Haget
Et voici un article paru dans Ouest France du 25 septembre (pour le consulter, cliquez sur la photo)
Pour voir l'intervention de Marc Volant, maire de Quend, lors de l'émission Voix Publique du 3 octobre dernier, cliquez sur le lien suivant:
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=vp59b_picardie&video_number=2
Article paru sur le site du journal Bakchich:
jeudi 4 octobre 2007
Revue de presse
Voici quelques articles:



http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/51961/QUEND_PLAGE_LES_PINS_Festival_du_film_grolandais___une_troisieme_edition_securisee#
http://www.somme.pref.gouv.fr/infos/asp/article.asp?idrub=30&idssrub=62&idarticle=1081
Un rapport de gendarmerie « dézingue » le festival de Quend du film grolandais en le comparant à « une beuverie infâme ». Ulcérés, les organisateurs titubent, mais comptent bien resservir une quatrième tournée.Les gendarmes picards ne goûtent pas l’humour éthylique des ressortissants du Groland, délirants personnages de Canal+ (notre page « On vous en dit plus » du 22 septembre). Aux yeux des forces de l’ordre, la troisième édition du festival de Quend du film grolandais qui s’est tenue du 21 au 23 septembre n’est que « symbolique et sert de justification à une beuverie infâme ».
De quoi donner des aigreurs à Marc Volant, maire de la petite ville de la baie de Somme : « De l’alcool, il y en a dans tous les festivals, voyez ce qui se passe au carnaval de Dunkerque ! Oui, il y avait de l’alcool, mais pas plus qu’ailleurs. Ce serait réducteur de ne retenir que ça. Cette manifestation est avant tout un festival de cinéma de qualité. » Certes quelques personnages « s’apparentant plus à des raveurs » semblaient moins tenir au septième art qu’au goulot de leur bouteille. « Après une première année à l’ambiance très saine, c’est une population qu’on a vu arriver lors de la deuxième édition car il y avait des concerts dans les rues, note le président de l’office de tourisme de Quend, Vincent Garin. C’est pourquoi cette troisième édition a été recadrée sur le cinéma, mais l’information n’est pas parvenue à tout le monde… » Si beuverie il y a eu, il assure que « ça ne concerne qu’une petite minorité sur 25 000 festivaliers ». D’ailleurs, dans son camping, complet tout le festival, il n’y a eu « aucun incident ». Conscient que « le parfait n’existe pas », le maire de Quend souhaite que la manifestation s’améliore l’année prochaine pour sa 4e édition afin de « continuer à faire un festival de cinéma de qualité ». Santé et longue vie, comme on dit ! •
mercredi 3 octobre 2007
La perle du jour
Edition du 3 octobre
Sous le titre « Groland , alcooland, shitland et prisonland » on peut lire les propos suivants d’un avocat du cru comme éléments de défense d’un multirécidiviste de l’alcool au volant :
« Il existe un parisianisme ambiant à Groland où l’alcool coule à flot. Les Parisiens ont importé aux « provinciaux » le cannabis en plus. Le cannabis , c’est fun, n’est ce pas ? G.P. a été pris dans le délire de Groland. Groland, c’est un monde irréel de vinasse et de dégueulis en fin de soirée… » .
On se demande qui a fumé !
Groland en Picardie - Le Choix de la Démocratie (Texte du Conseil Régional de Picardie)
Il est regrettable, cependant, que des incidents inhérents aux évènements de cette ampleur aient été rapidement et de manière partielle et partiale, montés en épingle. Toute personne ayant un minimum d’expérience et de recul dans ce domaine sait que la présence en un seul lieu de tant de gens génère des incidents.
Le Conseil régional n’est pas du tout d’accord avec la lecture que le capitaine commandant la gendarmerie d’Abbeville a faite de ces évènements, cette dernière est caricaturale voire insultante pour les festivaliers. Elle se place de plus en totale contradiction avec le rapport de la Croix Rouge, très présente sur le terrain. Cela attriste et inquiète les personnes qui se battent pour faire vivre la culture et la Démocratie dans les territoires. Si ce genre de fantasmes sécuritaires venait à dicter au politique ses actions, nous pourrions tirer un trait définitif sur les festivals et autres évènements culturels très nombreux en Picardie et qui sont les plus sûrs ambassadeurs des talents artistiques présents et futurs.
Il est également scandaleux de voir la responsabilité des organisateurs mis en cause pour des évènements n’ayant pas eu lieu dans le cadre des manifestations du festival officiel. L’équipe de groland organise à Quend, avec de plus en plus d’expérience et de responsabilité, un grand évènement cinématographique dont la qualité et la notoriété ne sont plus à prouver. C’est sur cela que les organisateurs doivent être jugés, et encore par des gens qui au moins savent de quoi ils parlent !
Vouloir des manifestations culturelles parfaitement policées, sans un mot plus haut que l’autre, c’est nier ce qui fait la richesse de notre culture et nous a donné des outils d’expressions aussi précieux que la musique et le théâtre, c’est-à-dire un esprit festif et décalé vecteur d’imagination et de liberté. Cela revient également à souhaiter un festival sans festivaliers.
D’autre part, le décalage est tel entre la réalité des faits et l’interprétation qui en est donnée par la gendarmerie d’Abbeville qu’il est intéressant de se demander si derrière cette condamnation du festival, ce n’est pas l’émission culte de « Jules Edouard Moustic » qui est visée. Tout le monde sait que cette dernière, comme les Guignols de l’info, joue un rôle crucial dans le paysage audiovisuel français. Leurs prises de position courageuses dans un contexte de soumission croissante des médias à de grands groupes financiers ou au gouvernement attirent l’hostilité des partisans de plus en plus agressifs de la pensée unique. Les valeurs humanistes et républicaines qui sont les nôtres ne sauraient en tout cas tolérer cette accumulation de mauvaise foi, nous restons plus que jamais vigilants et prêts à défendre de toutes nos forces la liberté d’expression et de création.
mardi 2 octobre 2007
Emission TV
L'émission est également en podcast sur le site de FRANCE 3 à partir de mercredi matin et pendant une semaine.
Lendemain de festival.
De bonnes surprises aussi comme le cirque « Têtes en l’air » qui a prouvé qu’il avait toute sa place dans ce festival : on y a refusé du monde !
Autre réussite, le garage aux expos (et vice versa). JAN BUCQUOY a fait un tabac avec ses deux expos : « La vie sexuelle de Tintin » et le « Musée de la frite » avec démonstration à la clé.
Un final en musique avec Yvan Le Bolloc’h et Christophe Alévêque. Le tout dans la joie et la bonne humeur…
Et puis la douche écossaise : un rapport de gendarmerie calamiteux arrivé on ne sait comment entre les mains d’un journaliste du Courrier Picard qui n’a pas mis les pieds au Festival…ce qui ne l’empêchera ni d’écrire, ni de participer à l’émission de Morandini sur EUROPE 1 (lequel, sur son blog, le remerciera pour sa « collaboration » …)
Revenons au rapport à charge de la gendarmerie qui « flingue » le festival. Florilège de ce document :
- « L’alcoolisation massive des festivaliers, l’ambiance festive extrême, conduit à une situation très proche des rave-parties »
- « Problème majeur du festival, la surconsommation d’alcool est intrinsèque à cette manifestation ».
- « … Il convient d’être lucide sur les intentions réelles des organisateurs de ce festival, dans lequel le volet cinématographique est symbolique et sert de justification à une beuverie infâme. »
- « Le capitaine, commandant la compagnie d’Abbeville, propose que cette manifestation ne soit pas reconduite en raisons des risques encourus par la population »
La messe est dite : Il faut interdire une manifestation culturelle, le Festival de Quend du Film Grolandais.
Tous les festivals de France et de Navarre sont confrontés aux mêmes problèmes que QUEND : l’alcool, la drogue, la présence de publics marginaux : de La Rochelle à Avignon, des Vieille Charrues aux Eurockéennes de Belfort, pour ne citer que ceux là … Il est vrai qu’à CANNES, on verse plutôt dans l’alcoolisme mondain : çà tâche moins !
Pourquoi Quend ? Pourquoi Groland ?
Yolande MOREAU, Jackie BERROYER, Robin RENUCCI, LIO, Jean TEULE, Christophe ALEVEQUE, Samuel BENCHETRIT, Yvan LE BOLLOC’H , Jean MARBEUF, Noël GODIN, CHARB, Daniel MERMET et Delphine GLEIZE, tous participants de ce 3ème Festival de Quend du Film Grolandais à des titres divers (réalisateurs, acteurs, auteurs, musiciens…) n’ont pas eu le sentiment d’être des alibis pour justifier une « beuverie infâme » !
Pas plus que la majeure partie des 20 000 participants de 3ème Festival de Quend.
Le festival
jeudi 27 septembre 2007
mercredi 26 septembre 2007
Palmarès




jeudi 20 septembre 2007
Programme de Dredi
19h00 Arrivée du train du Festival à Rue et accueil des invités par les cornemuses du Nesle District Pipes and Drums
19h45 Arrivée à Quend du cortège invités et départ du défilé pour le Pax précédé des cornemuses du Nesle District Pipes and Drums
20h30 Ouverture du Festival et discours du Président Salengro
23h00 Projection du film d’ouverture (Séance ouverte au public)
Après le discours d’ouverture (à partir de 20h45), vous aurez la possibilité de voir les films (Themroc, Taxidermie ou encore Libérez l'accusé : le tueur de fonctionnaire) dans les différentes salles du Festival ou d’assister à la séance gratuite en plein air - Place des Fêtes - de PEE WEE .
mercredi 19 septembre 2007
Tarifs des séances
Librairie grolandaise
mardi 18 septembre 2007
Logement sur Quend
- Agence des Pins
24 av Vasseur
Quend Plage
80120 QUEND
03 22 28 04 25
- Agence Legris
17 av Vasseur
Quend Plage
80120 QUEND
03 22 23 92 22
- Quend Immo
13 av Vasseur
Quend Plage
80120 QUEND
03 22 27 22 09
Clôture
lundi 17 septembre 2007
Espace d'entraide
vendredi 14 septembre 2007
Site Officiel du Festival
Vous pouvez le consulter à cette adresse: http://www.cineb2somme.fr/Frames/Groland2007_Index.html
jeudi 13 septembre 2007
Film d'ouverture
Il s'agit de Cow boy de Benoît Mariage avec Benoît Poelvoorde, Julie Depardieu et Gilbert Melki.

Piron, pour qui Sacchi est resté une icône révolutionnaire, veut retrouver les protagonistes de cette prise d'otages pour faire un film ambitieux sur l'évolution de la société. Hélas, Sacchi n'est plus le révolutionnaire d'alors…
mercredi 12 septembre 2007
Exclusivité Festival de Quend

lundi 10 septembre 2007
J-11
vendredi 7 septembre 2007
Vente en ligne
Recherche de bénévoles
Merci de nous envoyer vos CV et lettres de motivation par mail à l'adresse festival.cinegroland@wanadoo.fr
jeudi 6 septembre 2007
Consultation des archives du blog
Stan et Vince



